La vente
d’organe est l’apogée de la civilisation moderne, sans déconner, réfléchissez 5
secondes à l’ensemble des facteurs qui sont nécessaires pour aboutir à un
système pareil, et que les grands félins (et plus particulièrement, le Lion) ne
possèdent pas !
En premier
lieu, pour pouvoir faire de la vente d’organe, il faut des organes. Vous me
direz, ici, le Lion est proche de l’homme, car il possède aussi des organes.
Notons néanmoins qu’ils sont moins bien (Personne ne chope de lions clochards
dans les ruelles des quartiers pauvres pour leur voler un rein, parce que ça
n’intéresse personne) et qu’ils sont en sus moins connus. (Perso, si je dois
choper un foie de Lion, je risque de finir avec sa vésicule)
Le lion a du swag, pourvu qu'il crève!
Ensuite, il
faut pouvoir transporter ces organes. La, il y a quelques centaines d’années,
le Lion avait le beau rôle. Il allait plus vite, plus loin, de manière plus
efficace, et sans connaitre de changement de cheval, la classe. Pour autant il
ne pouvait pas transporter un cœur palpitant, d’une part car il le mangeait,
crétin d’animal, mais en plus parce que la conservation au frais dans la
savane, c’est pas trop ça. De nos jours, l’homme, cet animal glorieux, a
développé la voiture (Et sa sous-catégorie, l’ambulance moche) et peut envoyer
en quelques heures l’intégralité d’un corps humain du Corcovado ou il s’est
suicidé à la clinique miteuse des favelas de Rio. (Oui, heures, y a des
bouchons).
Alors quand
la mafia transfert l’intestin grêle d’un enfant albanais vers un pétromafieux
soviétique en quelques heures, on peut parler de prouesse technologique (dans
ton cul le Lion).
La, il faut
pouvoir transplanter l’organe dans son nouveau corps. Le Lion est assez mauvais
pour cette tâche, infoutus de se laver les pattes, ne stérilisant pas son
environnement et n’utilisant aucune aide technologique pour réaliser le
transplant, la chirurgie lionne, admettons-le, pue du cul. A contrario,
l’homme, lui, forme une tripotée de chirurgiens, qui après 15 ans d’études
peuvent désormais gagner le dixième d’un footballeur pro (et le quintuple d’une
infirmière). Du coup, ces derniers, quand on leur propose un peu de rabe, se
laissent tenter, et servent désormais de lien à la Mafia, réalisant les
meilleures opérations possibles sur de vieux riches, remplaçant intégralement
leur sang par celui d’une jeune vierge de 18 ans, ou éventuellement, s’ils sont
vraiment très riches, par du sang de licorne.
Je trouvais cette image vraiment très moche.
Enfin, il
faut une cible. Là ou le Lion est un animal résolument socialiste, partageant
de manière relativement équitable ses ressources (en viande, principalement),
empêchant la création d’une classe supérieure qui pourrait se payer ce genre
d’opérations, l’homme, lui, a permis à une minorité de devenir suffisamment
riche pour pouvoir s’acheter la vie des autres, et à une autre minorité de
devenir suffisamment pauvre (et peu nombreuse) pour que le vol de leurs organes
suscitent au mieux un soupir exaspéré en finissant sa pizza devant « Zone
Interdite ». Le Lion a ici encore un train de retard.
On peut donc
en conclure que le Lion n’est pas un animal civilisé, et que son titre de roi
de la jungle ne lui servira à rien quand on aura fini de les raser !
La semaine
prochaine nous verrons pourquoi la perestroïka n’a jamais été appliquée par les
girafes ougandaises.