vendredi 21 février 2014

Tout ce que vous n'avez jamais eu besoin de savoir à propos de Goldmen Sachs

Le blog Goldmen Sachs est un canal éditorial de référence dans les domaines du tout, du n'importe quoi et de l'humeur du moment. Sa mission est d'offrir une vaste gamme de contenus textuels à un lectorat nombreux et diversifié contenant notamment nos amis, nos familles, nos adversaires réguliers, les gens à qui nous devons de l'argent et/ou des coups à boire, des inconnus anonymes ainsi que des personnes à fort revenu (pourquoi pas ?).

Fondé au tournant du XXIIe siècle, ce blog est écrit depuis le futur et retransmis grâce à aux services d'une meute de chiens de Tindalos. Si quelque chose que vous lisez ici vous paraît idiot et manifestement erroné, c'est probablement une perspective temporelle différente qui est en cause. Notre siège est situé sur la Lune et nous possédons des bureaux sur les deux continents les plus importants du monde politico-financier.

Notre devise : "Neige en novembre, Noël en décembre."

Notre équipe

Nos collaborateurs sont choisis sur des critères extrêmement stricts pour garantir un contenu de qualité. Le plus important est la capacité à se supporter entre eux. Nous prenons aussi en compte, dans une moindre mesure, l'alphabétisation, que nous considérons comme un avantage compétitif dans une blogosphère toujours plus concurrentielle. Si vous souhaitez nous rejoindre, ne nous envoyez pas votre candidature : nous ne recrutons pas.

En tant que doyen de l'équipe, Grégoire est notre consultant senior (il nous conseille sur tout ce qui concerne les seniors). Il représente les intérêts de Goldmen Sachs sur le continent américain, où son important réseau de contacts lui permet d'obtenir les nombreux scoops dont vous pourriez bénéficier en souscrivant à notre offre payante. Il a récemment ajouté à son portefeuille déjà bien rempli le poste de spécialiste de la pilosité faciale. Grégoire est un joueur invétéré et passe trop de temps sur Internet.

Au sein de Goldmen Sachs, Matthieu joue le rôle de responsable marketing : il trouve le nom du blog, participe trois fois plus que tout le monde pendant les brainstormings et génère dix articles dans le temps qu'il faut aux autres pour en écrire un. Contrairement aux responsables marketing, il est motivé par la haine et non la médiocrité. Son écriture à l'acide fait de lui le contrôleur (mauvaise) qualité idéal. Matthieu est un joueur invétéré et passe trop de temps sur Internet.

Chez Goldmen Sachs, nous pensons qu'il n'y a pas de métier moins bien qu'un autre, juste des métiers qu'il faut réserver aux gens moins doués que les autres. Dans le cadre de notre politique de l'emploi militante, nous avons donc un assistant de direction en la personne de Martin. Son utilité principale est de mémoriser les noms des gens pour les rappeler par la suite à Grégoire. Il peut aussi assurer des tâches de relecture si besoin. Martin est un joueur invétéré et passe trop de temps sur Internet.

Pour toute donation, écrivez à l'un des auteurs qui sera ravi de prendre votre argent.

jeudi 20 février 2014

Moins je joue, plus j'ai envie d'acheter


Noël c'est cool. On se paie plein de jolis jouets tout nouveaux... Puis vient le moment de les utiliser et comme les fêtes sont finies, la réalité nous met une grosse baffe dans la tête et nous rappelle que, décidément on manque de temps... Récemment, j'ai été victime de ce syndrome. Une fringale dépensière dans une période de carence ludique totale.

Le travail, la famille (la patrie ?) et surtout la neige qui tombe sans discontinuer sur l'Ohio où je vis ont eu raison de la motivation de mon groupe de jeu. Du coup, c'est la diète. Pendant un moment, j'ai réussi à compenser par une soif de modélisme, je me suis lancé dans ma nouvelle armée pour Warmachine, Cygnar, à corps perdu, j'ai monté 200 figurines en 10 jours, grâce à ma méthode éprouvée : "Si la superglue ne tient pas, c'est que tu n'as pas mis assez de superglue !"

Le cimentage c'est un métier, un art, une passion. Et l'on ne cimente pas du 28mm à la légère. La figurine doit conserver ses détails mais doit être indestructible. Mais ce n'est pas le sujet de ce blog (sauf si cela vous intéresse, alors, je vous révélerai avec moultes photos et force détails comment tuer un tube de colle sur un warcaster épique, cette vicieuse petite bête) qui a vocation aujourd'hui à vous parler de la relation intime entre notre porte-monnaie et notre temps libre.

Car oui, moins on joue et plus on a envie d'acheter.

AVERTISSEMENT : Cette théorie n'est pas nouvelle, je pense même, malgré toute ma suffisance et la haute estime dans laquelle je me tiens, qu'elle n'est pas de moi. Mais je me l'approprie volontiers. De plus elle connaît une exception notoire : Rafpark, ce kubenbiste améritrashien qui claque le PIB de l'Ethiopie dans des jeux tous plus médiocres les uns que les autres (bisous) mais a le mérite de jouer, souvent aux même jeux, les trois bons qu'il a dans sa ludothèque.

Jouer aux jeux de plateaux, au sens large qui regroupe plateau, figurines et JdR papier, est un "hobby", un passe-temps. Et en effet, le premier effet (parfois défaut) d'un jeu c'est bien de manger du temps. Ce temps est consacré à la construction puis l'exploitation de listes d'armées avec les potes, à l'élaboration puis l'utilisation d'un scénario pour un jeu de rôle. La mise en place d'un jeu de plateau FFG avant de faire une partie de 3 jours de Twilight Impérium (ou les rouges gagnent dès qu'ils ont deux stations spatiales, quoique vous fassiez)...

Arrêter de jouer c'est se donner du temps de cerveau disponible. Et comme l'a parfaitement analysé TF1, si c'est bon pour eux, c'est forcément mauvais pour vous.

La compensation de ce manque d'activité cérébrale alternative se fait par des achats d'impulsions ou la validation d'achats désirés mais hésitants qui se retrouvent validés même si au fond, on sait très bien que ce n'était pas une si bonne idée (sinon, on l'aurait acheté avant).

Le moteur de cette validation est :
  • La nostalgie : je me suis amusé avec Bob, Michou et Rantanplan à jouer à ce jeu, il me le faut.
  • L'anticipation excessive parfois : la prochaine fois que je vois mes potes, ceux qui ont un emploi du temps de ministres comme moi et que je vois une fois par an par accident dans le métro, on jouera à ce jeu.
  • Le désir de complétion : J'ai déjà le livre de règles et le livre du meneur de jeu que j'ai à peine lu, autant prendre toutes les campagnes que je ne jouerai jamais.

Comme je l'ai dit j'ai récemment failli craquer (et je me réserve le droit de le faire) pour divers jeux, y compris des bouses notoires sur lesquelles j'ai craché avec plaisir dans d'autres blogs, pour les 3 motifs sus-mentionnés.

Par nostalgie, j'ai failli prendre Heroquest et toute une floppée de Dungeon Crawlers Old School, comme Space Hulk, Hybrid et consorts... Ce qui m'a sauvé est le flou juridique d'Heroquest (qui a été relancé sur une plateforme espagnole de financement participatif et qui semble marcher), le fait que trouver une boîte d'Hybrid est compliqué hors discounters malades sur les salons US (je me réserve donc le droit de craquer quand même cet été lors d'Origins ou GenCon, si j'arrive à trouver assez de figurines plastiques de Confrontation) et le cadeau fait par un ami du jeu vidéo Space Hulk (qui m'a permis de me souvenir que c'est rigolo mais c'est quand même le jeu le plus déséquilibré de la terre).

Par anticipation excessive, j'ai failli craquer pour des jeux comme Wild West Exodus, hors Kickstarter que j'ai raté, hein, on s'en souvient, Judge Dredd Miniature Game et RPG par la même occasion, Empire of the Dead, qui hors KS est très cher pour une qualité... moindre. Mais j'ai aussi failli craquer pour des jeux plus étonnants, et là je vois déjà certains pouffer au fond de la classe, comme Super Dungeons Explore (qui combote avec la nostalgie du dungeon crawling) et même Magic... C'est d'ailleurs à ce moment décisif que je me suis rendu compte qu'il fallait que je me remette à jouer sérieusement à mon jeu favori, d'une façon ou d'une autre.

Par désir de complétion, je prends des livres du Monde des Ténèbres, dont j'utilise une page par-ci, par-là dans le cadre d'une campagne de "Hunter, the Vigil" par correspondance.

Comment se soigner ? Simple, Will Wheaton, le présentateur du show Tabletop sur Youtube le dit à chaque fin d'émission : "Play More Games". Ce n'est pas qu'une question de quantité, mais surtout une question de discipline et de retrouver le plaisir là où il se trouve.

L'achat n'est pas un plaisir en soi, c'est un moyen de parvenir à la satisfaction. Je ne suis pas heureux de dépenser de l'argent, je suis heureux de le dépenser en pensant aux parties que je vais pouvoir jouer, en famille, entre amis, avec de stricts inconnus.

J'ai donc repris les pinceaux. Et je pense que j'aurais quelque chose à montrer avant la fin de l'hiver. Je me suis aussi fixé un but : 2 listes en 50 points avec le moins de doublons possibles avant le 10 mai 2014, date d'un tournoi local dans le cadre du Championnat d'Ohio (dans lequel je suis très mal classé pour le moment, faute de participation). J'espère secrètement avoir encore plus de choses peintes pour les tournois des conventions de cet été.

J'ai aussi décidé de développer la ludothèque familiale avec des jeux simples et à haute rejouabilité, comme Carcassonne (qui tente ma femme depuis qu'elle y a joué sur mon iPad) et Ticket to Ride (dont une boîte anniversaire magnifique devrait sortir bientôt).

La prochaine fois, je vous parlerai de l'insulte comme vecteur de vente. Ou pas.


Et vous, quel projet ludique pour ce début d'année ? Vous en donnez-vous les moyens ?