mercredi 23 avril 2014

Brèves de comptoirs... Sagesse de PMU.

NDLR : L'auteur n'ayant pas une grosse actualité ces derniers temps a pris le parti de partager ses impressions sur divers sujets en même temps. C'est hétéroclite, c'est tant pis pour vous.

Ces dernières semaines ont été riches en événements ludiques.

La convention season commence aux USA et les salons se succèdent à un rythme frénétique. Du coup, c'est l'occasion de découvrir des nouveautés à foison. Enfin, c'est ce que je pensais jusqu'à cette année.

Cette année est une année noire de la couverture des news de salons. J'ai écumé les sites, visité tous les blogs dans toutes les langues, récupéré tous les podcasts et vidcasts possibles... Il faut se rendre à l'évidence, le geek a négligé ses comparses et la couverture média des premiers salons de l'année est pire que médiocre. Elle est quasiment nulle.

Même les semi-pros du leakage, les afficionados de la preview, les espions absolus de la nouveauté se sont vautrés dans la fainéantise la plus totale. On a eu du tweet "Wow, trôbô" sans images, du statut Facebook nous disant "tout à l'heure on poste un truc fou" sans suite, des dossiers FlickR préparés à l'avance pour les salons qui sont restés vides ou presque lors du salon et j'en passe.

Bref, le web 2.0 est en train de devenir la feignasse 1.5 et ce n'est pas cool. On ne peut même pas blâmer les éditeurs qui, une fois n'est pas coutume, ont décidé de ne pas privilégier uniquement leurs salons personnels ou la Gencon et ont, au contraire, profité du début de la saison des conventions pour sortir un paquet de nouveautés ou présenter des avant-premières alléchantes.

J'espère d'ailleurs que les prochaines conventions seront un peu mieux couvertes. En tout cas, je vous garantis un article entier sur la GenCon, avec moultes photos. :)


Le mois d'avril c'est aussi l'occasion de cracher un peu plus sur Games Workshop, qui a toujours décidé de ne pas se sortir la tête de l'orifice. La nouvelle supercherie surtaxée ? Le matériel de modélisme.
"Oh les bô zoutils" comme diraient ces abrutis d'orks... (copyright GW)
Je ne suis pas le premier à en parler, Tom Schadle, hobbyiste confirmé (pro) et reconnu le montre très bien dans son article.

Si je comprends et trouve vraiment bien que leurs forêts aient des noms adaptés à leurs produits et qu'ils rendent accessibles ce genre d'outillage nécessaire pour pouvoir travailler leur produit, leur politique de prix est à peu près aussi justifiable que leur politique marketing : pas du tout.

Pour information, pour ceux qui dorment près du radiateur en achetant de la Citadel, les produits de Hobby sont des produits à forte marge chez TOUS les fabricants dans l'industrie du jeu de figurine. Quand je dis forte marge, je parle d'un fois 2 à fois 3 après impôts. Vraiment une GROSSE marge. En l'occurrence, chez GW, on peut même parler de fois 4, eut égard aux quantités vendues/produites. Encore une fois, je ne me plains pas qu'un fabricant marge comme un cochon sur le dos de ses pauvres clients. Après tout, il leur apporte un produit accessible, facilement identifiable pour un besoin particulier.

C'est d'ailleurs ce que l'article de Tom ne prend pas en compte : l'accessibilité du produit et son identification rapide pour un débutant.

Il faut bien comprendre que GW ne veut pas s'adresser au hobbyiste vétéran, celui qui achète ses figurines en Angleterre chez des discounters, celui qui a un aéro d'une marque tierce et qui utilise des peintures de marques variées avec des codes ésotériques et du médium, celui qui farfouille partout pour trouver sa dremel à -35%...

Je l'ai déjà dit, je le redit, ces "clients" sont de mauvais clients. Ils n'aiment pas se l'entendre dire, mais leur pouvoir d'achat est ridicule et leur comportement d'achat est hostile à la marque. Ils ne convertissent pas de nouveaux joueurs et encore moins de nouveaux clients sur le marché dans lequel ils sont (ne niez pas, à chaque fois que vous avez vu un noob, vous avez fini par lui indiquer les trois sites d'achats en gros qui permettent d'avoir une armée pour 50% du prix FR).

En revanche, la ménagère de moins de 50 ans avec deux enfants de 10 et 14 ans, qui ne sait pas quoi faire d'eux le mercredi après midi sera ravie de trouver ce genre de kit dans la boutique rouge locale. Le gamin sera ravi de prendre le forêt "gros bidule" pour percer son "gros bidule". Et même la boutique spécialisée feignasse (il y en a, j'ai des noms) sera ravie de ne pas avoir à se creuser la tête pour trouver les outils, les packager et les vendre, même moins chers, à leurs clients.

4 mecs avec des poils, le reste, c'est pour un titulaire du BAFA.
GW est conforme à son rôle de créateur de joueurs et fait payer le prix fort de cette création dont toute l'industrie profitera ensuite. C'est moralement discutable, c'est commercialement sensé, quoiqu'en disent certains.

Le problème vient plutôt, à mon sens, de l'offre de ces outils. Oui, ils sont trop chers et même pas de bonnes qualités. Mais surtout, il y en a trop (et pas assez à la fois). Je m'explique : on nous rebat les oreilles depuis des lustres (là encore, je vise les "hobbyistes" confirmés) sur le fait que GW fait les plus belles figurines et les plus beaux kits et que leur plastique est le meilleur. Si je suis d'accord sur l'accroissement sensible de la qualité de leurs kits, il n'en reste pas moins que ce sont des kits. Il faut donc les découper soigneusement, les ébarber et les frotter pour qu'ils se sentent à l'aise au contact de la colle plastique/cyano... Pour cela, le hobbyiste a une vraie tendance à l'overkill. Et donc à la multiplication des outils pour enlever le petit bout de plastique que personne ne verra.

Un peintre excellent et néanmoins rapide m'a appris un jour : "si le pinceau n'y passe pas, l'oeil n'y va pas et vice-versa". Et il avait raison. Mis à part pour faire du concours de modélisme du type Golden Demon, la plupart des outils susmentionnés ne servent à rien. Et de toutes façons, ces gens qui peignent de façon semi-pro ou pro n'achètent pas ce kit (comme Tom le démontre), plus malins qu'ils sont à acheter sur Amazon. Le cutter demi lune. Pourquoi faire ? Le nécessaire de sculpture. What the Fuck ? Avoir 3 forêts différents. Mais on n'a pas besoin de forer les kits plastiques, ils se collent tout seuls bien gentiment...

Bref, le problème de ce produit pour moi est qu'il a le cul entre deux chaises et qu'il ne justifie pas son prix en terme d'intérêt. Je ne suis pas inquiet, ce sera un best seller de GW, comme toujours avec les produits Hobby et les décors. Mais c'est immérité.


Sinon, cette semaine, le jeu vidéo Warhammer Quest était gratuit sur iOS. C'est tant mieux parce que le jeu est bon mais il est atrocement cher (je ne parle même pas des achats in-app qui sont tout simplement scandaleux comme des DLC inutiles).

J'y ai joué massivement et je me suis rendu compte de deux choses :
  • J'aime toujours le Dungeon Crawling, mais à plusieurs joueurs.
  • J'ai une vieille nostalgie pour les jeux buggués des années 90.
J'en parlais récemment avec des comparses sur Facebook, je regrette les jeux comme Nécromunda dont l'univers avait plus d'importance que le système (qui avec le recul est une horreur qu'il faut tripoter dans tous les sens pour la rendre acceptable à jouer au-delà de la 3ème partie de campagne) et dont les figurines ultra-typées et "so 80's" permettait d'introduire la dose d'humour dans un jeu "trotrosérieux".

Les dungeons crawlers et les jeux en terrain massif se multiplient ces derniers temps, et c'est bien. On pourra reprocher à ces jeux d'être un chouia trop sérieux et peu originaux en terme de développement graphique (la différence entre Sedition Wars et Deadzone ne saute pas aux yeux vu de loin) et de gameplay mais ils existent et sont suffisamment amusants pour certains accumulateurs de boîtes apparemment. (Hein Rafpark, tu croyais que je n'allais rien dire à ton propos ??)


Des héros contre des monstres roses. Mais ce n'est pas le même jeu !
Du coup, ces considérations sur les nostalgies de vieux con et sur le recrutement de nouveaux joueurs m'a fait penser au renouvellement des générations, problématique cruelle de tout éditeur de jeu qui se doit de contenter sa clientèle existente tout en promeuvant son produit ludique auprès d'une nouvelle clientèle. Et quand un jeu a une durée de vie de 2-5 ans, il est compliqué de lui demander de recruter plusieurs générations. Dans la figurine, seul GW l'a fait pour le moment. Privateer Press n'a "que" 10 ans et les autres gammes n'ont pas deux chiffres à leur compteur. Dans la carte, on peut remercier un peu tout le monde.

Je lisais par ailleurs récemment une interview du boss de Fantasy Flight Games sur ICv2 qui parlait de ce renouvellement de génération qui s'était fait grâce aux jeux de cartes à collectionner. Pas Magic, non... Mais Pokemon et Yu-Gi-Ho. En effet, ces deux jeux existent depuis plus de 10 ans et ont permis de recruter rapidement des joueurs dans les boutiques de jeu. Et ces jeunes joueurs, familiarisés avec les geekeries entourant leur jeu favori quand ils étaient "bambins", se tournent naturellement vers des jeux plus complexes, car même en ayant commencé Pokemon à 8 ans (comme ma fille cadette), ils ont maintenant 18 ans et aiment autre chose (même s'ils jouent toujours à Pokemon).

Tellement de mauvais jeux de mots possibles... Mon cerveau vient d'exploser.

Un jour je vous parlerai des cycles de consommation dans le milieu ludique qui ont causé la crise de 2007. Ou pas.

mercredi 19 mars 2014

Le JdR, cette maîtresse exigeante et raide.

L'an dernier, je me suis lancé un défi : faire jouer un jeu de rôle par correspondance à mon groupe d'amis rôlistes.

6 joueurs, un MJ. Les règles de Hunter, the Vigil, le RPG coopératif situé dans le WoD, mon jeu préféré avec l'appel de Cthulhu. 


La meilleure campagne de l'Appel de Cthulhu.
Le meilleur jeu du WoD, le seul à être coopératif.



















Chaque joueur m'envoyait un descriptif de son personnage, je créais la fiche du joueur. Puis une échange de mails par semaine en commençant par des introductions solos pour justifier le regroupement de personnage disparates, de la catcheuse sexy sur le retour à l'immigré clandestin paranoïaque en passant par le médecin de la mafia et le jeune qui a vu trop de films pour oublier la mort de ses parents, jusqu'au mercenaire religieux ou le militaire-chevalier-blanc ou le boxeur de rue.

Bref, pendant quelques semaines, tout roule. Puis vient l'ennemi de la campagne rôlistique classique : le temps qui causera l'échec de cette campagne.

Le jeu de rôle est à mon sens un véritable outil social. C'est un moment de partage doublé d'un formidable instrument d'analyse des personnalités. Mais comme tout bon outil, il faut du temps pour le maîtriser (pun intended) et du temps pour le développer. Et c'est ce qui cause sa chute.

I - Le JdR, instrument de conflit et de plaisir.

J'enfonce une porte ouverte en décrivant le JdR ainsi. Tout rôliste a eu l'occasion de voir en pratiquant tel ou tel jeu avec ses potes que l'on "joue un rôle où l'on se joue soi-même" pour paraphraser Sébastien Célerin, des XII Singes.

Le JdR est une catharsis. Il nous permet de "faire" des choses autrement impossible dans la vie de tous les jours : tuer des zombies, séduire la princesse, avoir des pouvoirs sont les avantages évidents. Mais pouvoir tuer ses potes, les empêcher de réussir, ou au contraire montrer sa domination sur le groupe comme moyen de réussir ensemble sont une autre facette (moins reluisante) du jeu en groupe.
Vous avez tous dans votre groupe un ou plusieurs joueurs qui vont optimiser leur personnage en foudre de guerre pour ensuite rester paralysé à la moindre rencontre par peur de perdre ce personnage dans lequel ils se sont investis. Vous avez aussi tous le "Bobba Fett" (cliquez sur la vidéo ci-dessous, si vous ne comprenez pas l'allusion) qui vient pour boire des bières et manger des gâteaux et ne suit rien de l'intrigue. J'en fais partie, je sais qu'ils existent.




Le Maître du Jeu n'est pas tant responsable du scénario que de la rencontre entre ces personnalités dans une système antagoniste. Il doit les inciter à trouver une raison de s'allier pour taper sur un ennemi commun plutôt que sur les autres joueurs.
En cela, le JdR est un révélateur parfait des personnalités et ce n'est pas pour rien que certaines entreprises l'utilisent comme moyen de recrutement.

Le JdR c'est aussi le plaisir de ce regroupement d'amis ou parfois d'inconnus qui découvrent qu'ils peuvent transcender leurs différences. Je me rappellerai toujours ce scénario du Monde des Ténèbres ou notre MJ nous propose une alternative odieuse : laisser les vampires dominer le monde ou les supprimer en balançant un virus mortel (HIV) qui les tuerait tous à terme. J'aurais dû filmer la table à ce moment-là. Le scénario avait déjà été très difficile et plein de rebondissements. Mais la fin de cette session de jeu fut tellement intense que :
- tout le monde est tombé d'accord.
- nous n'avons jamais joué la suite ! Trop de pression.

Le JdR vous apportera des souvenirs fantastiques, issus de votre imaginaire personnel mais aussi collectif car le groupe crée son propre univers, ses propres aspirations, ses propres objectifs et ses propres satisfactions. Voir un groupe fonctionner correctement est extrêmement jouissif. Les scènes de combat sont d'ailleurs là pour permettre cela facilement et de façon évidente. Mais voir le groupe tomber d'accord sur la façon de gérer un dialogue avec des PNJ où un choix de destination récompense le joueur à titre personnel aussi bien que des points d'XP.

Le JdR, quand il remplit son office, permet de passer un moment agréable avec des gens que l'on apprécie où que l'on apprend à apprécier. Mais pour ce faire, il nécessite du temps et ce que le Droit des sociétés appelle l'Affectio Societatis.

II - Le JdR : trop de jeu, pas assez de temps ?

On joue avec ses potes, on se crée des souvenirs, on révèle sa personnalité (le plus souvent à soi-même). Cool. Mais aller chez le psy, ça demande du temps. Et une thérapie de groupe prend le même temps à tout le monde, cela ne permet pas d'en économiser.

Comme je l'ai dit avec ma campagne par correspondance échouée, le temps est traître. Et quand je parle de temps, je devrais sans doute faire un préalable sur la discipline.



Contrairement à la croyance commune, à moins d'être dans un culte quelconque, le MJ n'a aucun pouvoir disciplinaire sur ses joueurs. A part les menacer de leur enlever des points d'Xp ou de faire des monstres 30 niveaux trop élevés, si ses joueurs ne font pas ce qu'il recommande, il n'y peut rien.

La discipline en JdR est définitivement un sport collectif ! Tout le monde doit être motivé et doit entretenir cette motivation. Il est plus aisé d'allumer son PC pour traîner sur Facebook, sa console pour traîner sur un jeu qui clignote, sa télé pour donner du temps de cerveau disponible. il est tentant d'annuler son rendez-vous avec les potes un soir de flemme. Il est encore plus tentant de dire "j'enverrai un mail demain".

Le rôliste est un procrastinateur. Toujours. Après tout, il choisit un loisir qui lui permet d'échapper à la réalité et ses tâches quotidiennes pendant plusieurs heures d'affilée. C'est la quintessence de la procrastination.

Le MJ a la charge d'apporter le médium, le fond de sauce nécessaire pour que cela sente bon et que les joueurs aient l'eau à la bouche. Mais c'est aux joueurs de faire la cuisine. Et s'ils ne veulent pas la faire, personne ne pourra le faire à leur place.

Et la cuisine prend du temps. Du temps de préparation, du temps d'exécution de la recette et du temps de cuisson. Et ce temps, dans nos vies actives diverses et percluses de déficits d'attention, peu de gens en ont et encore moins sont prêts à le créer.

J'en suis même venu à me demander si le rôliste n'était pas bipolaire, qui veut à tout prix faire durer le plaisir en parlant de campagne (après tout, le système d'expérience veut cela) mais n'a le temps que pour un one shot une fois de temps en temps.



Bref, toute cette prose verbeuse n'a d'autre but que d'annoncer ma déception de voir une campagne par correspondance prometteuse battre de l'aile et mourir. Mais je reviendrai car le rôliste est aussi obstiné.



La prochaine fois, je vous parlerai du Blogurizine 18, qui est sorti avec de très bons articles dedans ! Ou alors, du prépeint... Ou pas.







mardi 11 mars 2014

Tergiversations, hésitations, décision... Nouvelles du front de la peinture.

Le retour du blog de peinture.

Il y a quelques mois j'envisageais un schéma sophistiqué et prenant du temps. Mais voilà, le temps c'est la denrée la plus rare du monde quand vous avez une femme qui a deux jobs et qui est retournée à l'école, 3 filles aussi dissipées qu'adorables, 3 chiens rigolos dont un chiot qui fait partout, un dogue allemand adulte qui pense être toujours un chiot et un sharpei semi-aveugle... Et un beau-père gâteux qui oublie ses magazines cochons dans les toilettes communes...

Du coup, je reviens sur ma décision de m'abstenir de "splorcher". Mais je vais quand même éviter le marron si possible. Je ne garantis rien. Je ne suis plus maître de rien.

Je suis donc parti sur un schéma blanc (j'en vois qui rient au fond, oui, la sous-couche c'est aussi une couche de base quand on est pressé) avec des couleurs de contrastes très Cygnar : bleu et jaune. en métalliques une peinture pleine de finesse qui s'appelle "Brass Ball" et une autre "Iron Pig" de chez Formula P3. Si l'Iron Pig est un boltgun metal classique, le brass ball est une peinture chatoyante et étonnament couvrante. Je l'ai tenté sur de l'or, sur du jaune et même sur la sous-couche elle-même, elle ne varie pas de teinte. J'ai aimé.

Pour casser le blanc très pur d'Army Painter (n'oubliez JAMAIS de secouer la bombe pendant au moins une minute avant chaque pulvérisation !!!) j'utilise donc un lavis "Armor wash" de la gamme P3 aussi. J'ai été très surpris par l'effet rendu. C'est un gris (qui, si vous ne le secouez pas, révèle des teintes de violets et de noir) très très légèrement métallique qui permet de "salir" le blanc et lui donner un aspect poussiéreux immédiat. Impeccable.

Assez de palabres, voilà deux photos pour la route.





J'ai encore une hésitation pour les tissus et les vêtements en cuir (manteaux et chapeaux notamment). Le Thornwood Green est toujours tentant et permettrait d'utiliser un marron plus classique teinté de rouge pour les étuis et pochons... A tester.


Une de peinte. 53 à finir pour avoir mes deux listes prêtes.

Sans relation directe, j'ai râté les JFJ cette année, comme tous les ans. Les blogurinistes de tout poil ont eu l'air de bien s'amuser. C'est clairement la saison des conventions qui commence. Je pense aller dans 3 conventions cette année, j'en ferai des reportages pour ceux qui m'ont fait baver (et m'ont fait des doigts) ;)

Et vous, qu'avez vous sur le banc de peinture ?


vendredi 21 février 2014

Tout ce que vous n'avez jamais eu besoin de savoir à propos de Goldmen Sachs

Le blog Goldmen Sachs est un canal éditorial de référence dans les domaines du tout, du n'importe quoi et de l'humeur du moment. Sa mission est d'offrir une vaste gamme de contenus textuels à un lectorat nombreux et diversifié contenant notamment nos amis, nos familles, nos adversaires réguliers, les gens à qui nous devons de l'argent et/ou des coups à boire, des inconnus anonymes ainsi que des personnes à fort revenu (pourquoi pas ?).

Fondé au tournant du XXIIe siècle, ce blog est écrit depuis le futur et retransmis grâce à aux services d'une meute de chiens de Tindalos. Si quelque chose que vous lisez ici vous paraît idiot et manifestement erroné, c'est probablement une perspective temporelle différente qui est en cause. Notre siège est situé sur la Lune et nous possédons des bureaux sur les deux continents les plus importants du monde politico-financier.

Notre devise : "Neige en novembre, Noël en décembre."

Notre équipe

Nos collaborateurs sont choisis sur des critères extrêmement stricts pour garantir un contenu de qualité. Le plus important est la capacité à se supporter entre eux. Nous prenons aussi en compte, dans une moindre mesure, l'alphabétisation, que nous considérons comme un avantage compétitif dans une blogosphère toujours plus concurrentielle. Si vous souhaitez nous rejoindre, ne nous envoyez pas votre candidature : nous ne recrutons pas.

En tant que doyen de l'équipe, Grégoire est notre consultant senior (il nous conseille sur tout ce qui concerne les seniors). Il représente les intérêts de Goldmen Sachs sur le continent américain, où son important réseau de contacts lui permet d'obtenir les nombreux scoops dont vous pourriez bénéficier en souscrivant à notre offre payante. Il a récemment ajouté à son portefeuille déjà bien rempli le poste de spécialiste de la pilosité faciale. Grégoire est un joueur invétéré et passe trop de temps sur Internet.

Au sein de Goldmen Sachs, Matthieu joue le rôle de responsable marketing : il trouve le nom du blog, participe trois fois plus que tout le monde pendant les brainstormings et génère dix articles dans le temps qu'il faut aux autres pour en écrire un. Contrairement aux responsables marketing, il est motivé par la haine et non la médiocrité. Son écriture à l'acide fait de lui le contrôleur (mauvaise) qualité idéal. Matthieu est un joueur invétéré et passe trop de temps sur Internet.

Chez Goldmen Sachs, nous pensons qu'il n'y a pas de métier moins bien qu'un autre, juste des métiers qu'il faut réserver aux gens moins doués que les autres. Dans le cadre de notre politique de l'emploi militante, nous avons donc un assistant de direction en la personne de Martin. Son utilité principale est de mémoriser les noms des gens pour les rappeler par la suite à Grégoire. Il peut aussi assurer des tâches de relecture si besoin. Martin est un joueur invétéré et passe trop de temps sur Internet.

Pour toute donation, écrivez à l'un des auteurs qui sera ravi de prendre votre argent.

jeudi 20 février 2014

Moins je joue, plus j'ai envie d'acheter


Noël c'est cool. On se paie plein de jolis jouets tout nouveaux... Puis vient le moment de les utiliser et comme les fêtes sont finies, la réalité nous met une grosse baffe dans la tête et nous rappelle que, décidément on manque de temps... Récemment, j'ai été victime de ce syndrome. Une fringale dépensière dans une période de carence ludique totale.

Le travail, la famille (la patrie ?) et surtout la neige qui tombe sans discontinuer sur l'Ohio où je vis ont eu raison de la motivation de mon groupe de jeu. Du coup, c'est la diète. Pendant un moment, j'ai réussi à compenser par une soif de modélisme, je me suis lancé dans ma nouvelle armée pour Warmachine, Cygnar, à corps perdu, j'ai monté 200 figurines en 10 jours, grâce à ma méthode éprouvée : "Si la superglue ne tient pas, c'est que tu n'as pas mis assez de superglue !"

Le cimentage c'est un métier, un art, une passion. Et l'on ne cimente pas du 28mm à la légère. La figurine doit conserver ses détails mais doit être indestructible. Mais ce n'est pas le sujet de ce blog (sauf si cela vous intéresse, alors, je vous révélerai avec moultes photos et force détails comment tuer un tube de colle sur un warcaster épique, cette vicieuse petite bête) qui a vocation aujourd'hui à vous parler de la relation intime entre notre porte-monnaie et notre temps libre.

Car oui, moins on joue et plus on a envie d'acheter.

AVERTISSEMENT : Cette théorie n'est pas nouvelle, je pense même, malgré toute ma suffisance et la haute estime dans laquelle je me tiens, qu'elle n'est pas de moi. Mais je me l'approprie volontiers. De plus elle connaît une exception notoire : Rafpark, ce kubenbiste améritrashien qui claque le PIB de l'Ethiopie dans des jeux tous plus médiocres les uns que les autres (bisous) mais a le mérite de jouer, souvent aux même jeux, les trois bons qu'il a dans sa ludothèque.

Jouer aux jeux de plateaux, au sens large qui regroupe plateau, figurines et JdR papier, est un "hobby", un passe-temps. Et en effet, le premier effet (parfois défaut) d'un jeu c'est bien de manger du temps. Ce temps est consacré à la construction puis l'exploitation de listes d'armées avec les potes, à l'élaboration puis l'utilisation d'un scénario pour un jeu de rôle. La mise en place d'un jeu de plateau FFG avant de faire une partie de 3 jours de Twilight Impérium (ou les rouges gagnent dès qu'ils ont deux stations spatiales, quoique vous fassiez)...

Arrêter de jouer c'est se donner du temps de cerveau disponible. Et comme l'a parfaitement analysé TF1, si c'est bon pour eux, c'est forcément mauvais pour vous.

La compensation de ce manque d'activité cérébrale alternative se fait par des achats d'impulsions ou la validation d'achats désirés mais hésitants qui se retrouvent validés même si au fond, on sait très bien que ce n'était pas une si bonne idée (sinon, on l'aurait acheté avant).

Le moteur de cette validation est :
  • La nostalgie : je me suis amusé avec Bob, Michou et Rantanplan à jouer à ce jeu, il me le faut.
  • L'anticipation excessive parfois : la prochaine fois que je vois mes potes, ceux qui ont un emploi du temps de ministres comme moi et que je vois une fois par an par accident dans le métro, on jouera à ce jeu.
  • Le désir de complétion : J'ai déjà le livre de règles et le livre du meneur de jeu que j'ai à peine lu, autant prendre toutes les campagnes que je ne jouerai jamais.

Comme je l'ai dit j'ai récemment failli craquer (et je me réserve le droit de le faire) pour divers jeux, y compris des bouses notoires sur lesquelles j'ai craché avec plaisir dans d'autres blogs, pour les 3 motifs sus-mentionnés.

Par nostalgie, j'ai failli prendre Heroquest et toute une floppée de Dungeon Crawlers Old School, comme Space Hulk, Hybrid et consorts... Ce qui m'a sauvé est le flou juridique d'Heroquest (qui a été relancé sur une plateforme espagnole de financement participatif et qui semble marcher), le fait que trouver une boîte d'Hybrid est compliqué hors discounters malades sur les salons US (je me réserve donc le droit de craquer quand même cet été lors d'Origins ou GenCon, si j'arrive à trouver assez de figurines plastiques de Confrontation) et le cadeau fait par un ami du jeu vidéo Space Hulk (qui m'a permis de me souvenir que c'est rigolo mais c'est quand même le jeu le plus déséquilibré de la terre).

Par anticipation excessive, j'ai failli craquer pour des jeux comme Wild West Exodus, hors Kickstarter que j'ai raté, hein, on s'en souvient, Judge Dredd Miniature Game et RPG par la même occasion, Empire of the Dead, qui hors KS est très cher pour une qualité... moindre. Mais j'ai aussi failli craquer pour des jeux plus étonnants, et là je vois déjà certains pouffer au fond de la classe, comme Super Dungeons Explore (qui combote avec la nostalgie du dungeon crawling) et même Magic... C'est d'ailleurs à ce moment décisif que je me suis rendu compte qu'il fallait que je me remette à jouer sérieusement à mon jeu favori, d'une façon ou d'une autre.

Par désir de complétion, je prends des livres du Monde des Ténèbres, dont j'utilise une page par-ci, par-là dans le cadre d'une campagne de "Hunter, the Vigil" par correspondance.

Comment se soigner ? Simple, Will Wheaton, le présentateur du show Tabletop sur Youtube le dit à chaque fin d'émission : "Play More Games". Ce n'est pas qu'une question de quantité, mais surtout une question de discipline et de retrouver le plaisir là où il se trouve.

L'achat n'est pas un plaisir en soi, c'est un moyen de parvenir à la satisfaction. Je ne suis pas heureux de dépenser de l'argent, je suis heureux de le dépenser en pensant aux parties que je vais pouvoir jouer, en famille, entre amis, avec de stricts inconnus.

J'ai donc repris les pinceaux. Et je pense que j'aurais quelque chose à montrer avant la fin de l'hiver. Je me suis aussi fixé un but : 2 listes en 50 points avec le moins de doublons possibles avant le 10 mai 2014, date d'un tournoi local dans le cadre du Championnat d'Ohio (dans lequel je suis très mal classé pour le moment, faute de participation). J'espère secrètement avoir encore plus de choses peintes pour les tournois des conventions de cet été.

J'ai aussi décidé de développer la ludothèque familiale avec des jeux simples et à haute rejouabilité, comme Carcassonne (qui tente ma femme depuis qu'elle y a joué sur mon iPad) et Ticket to Ride (dont une boîte anniversaire magnifique devrait sortir bientôt).

La prochaine fois, je vous parlerai de l'insulte comme vecteur de vente. Ou pas.


Et vous, quel projet ludique pour ce début d'année ? Vous en donnez-vous les moyens ?